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L’édito n° 648 : UNE PÊCHE MIRACULEUSE

Publié le 2 mars 2024

Au début, il y a un peu plus d’un an, je le confesse, ma réaction fut un sursaut d’orgueil : « Quelle fécondité dans notre belle paroisse ! ». Il est tellement fréquent de nous attribuer naïvement ce qui, en réalité, nous dépasse totalement. Aujourd’hui, je dois humblement reconnaître – et avec grande joie ! – que l’explosion des demandes de baptêmes de jeunes et d’adultes concerne dans une majorité de paroisses en France.
Même dans les paroisses rurales le phénomène se vérifie. Ce n’est donc pas un phénomène isolé, c’est une véritable épidémie ! Aujourd’hui dans notre seule paroisse, nous comptons une quarantaine de candidats au baptême.
Nous voilà pris au dépourvu comme le furent les disciples au petit matin, après toute une nuit à pêcher sans rien prendre, et tout à coup débordés par des filets pleins à craquer. D’ailleurs, si Jésus a appelé comme premiers disciples des marins pêcheurs, c’est probablement parce que le propre de la pêche est d’être imprévisible. L’agriculteur doit faire avec les aléas climatiques bien sûr mais, bon an mal an, avec du travail, ce qu’il sème finit par porter du fruit. Alors que le pêcheur lui, peut lancer son filet 10 fois, 100 fois sans rien ramener. Il est un peu comme nous : il doit s’en remettre à la grâce. Et le propre de la grâce, c’est qu’elle nous prend au dépourvu, un peu comme une pêche miraculeuse que rien ne laissait présager. Ce jour-là, la barque des fils de Zébédée dut venir en aide à celle de Simon et André qui commençait à s’enfoncer. Dans notre paroisse aussi, il est urgent que tout le monde se relève les manches car l’accueil et l’accompagnement de ces nouveaux venus ne peut pas être un service délégué à quelques spécialistes. C’est l’affaire de tous ! Peut-être vous demandez-vous : « Mais que puis-je faire à ma mesure ? ».

Voici trois pistes :

  • Cela commence dans nos églises le dimanche, par notre attention à tous et surtout à ceux auxquels nous ne faisons pas attention habituellement parce que notre réflexe naturel est toujours d’aller vers ceux que nous connaissons bien.
  • La deuxième piste, ce sont les fraternités de quartier : ces futurs baptisés ont grandement besoin d’être accueillis au sein de petites fraternités d’Église. Il existe actuellement une vingtaine de fraternités dans notre paroisse mais nous devrions pouvoir doubler ce chiffre : tout paroissien devrait appartenir à une fraternité dans laquelle serait accueilli un ou plusieurs catéchumènes.
  • Enfin troisième piste : la prière ! Ces candidats au baptême doivent être au cœur de notre prière quotidienne et la prière de chacun a du prix ! Car l’action ne peut pas se passer de la prière comme la prière ne peut pas se passer de l’action. Prions souvent pour celles et ceux qui veulent devenir nos frères et nos sœurs dans le baptême ! Il ne fait aucun doute que cette arrivée subite et massive de catéchumènes est un signe de Dieu, un don de Dieu. Comment pourrions-nous ne pas répondre à ce défi ? Comment pourrions-nous ne pas accueillir la grâce de Dieu quand elle nous est ainsi donnée. Pierre-Alain Lejeune

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