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L’édito n° 661 : ÉCOLOGIE INTEGRALE

Publié le 24 mai 2024

En lisant le titre de cet édito, certains vont peut-être lever les yeux au ciel en se demandant ce que vient faire un slogan politique dans une feuille paroissiale… Je vous rassure, rien de cela dans cet édito. Mais il se trouve que, sur ce sujet, bien des catholiques n’ont pas encore reçu l’enseignement de l’Encyclique Laudato Si du pape François. Qu’est-ce que l’Écologie intégrale ? C’est une écologie grand angle, qui ne se limite pas à la seule perspective « verte » mais qui prend en considération les trois dimensions de l’écologie : environnementale, humaine et spirituelle.
Environnementale : il s’agit de prendre soin de notre planète et de cesser de se comporter en prédateur sur la création. La plupart des mouvements écologistes ne voient que cette dimension-là et oublient tout le reste. Or il est totalement incohérent de défendre l’environnement tout en militant pour la légalisation de la PMA et de la GPA. Comment ne pas voir dans ces pratiques une manipulation violente du vivant, la posture toute-puissante de celui qui se comporte en propriétaire ?
Car l’écologie doit aussi être humaine : il s’agit de respecter l’être humain à tous les moments de la vie, du commencement à la fin, de ne pas se croire propriétaires de la vie. « Tout est lié » écrit le pape François : celui qui se comporte comme un prédateur vis à vis de la nature, des océans, des animaux, se comporte également comme un prédateur vis à vis de l’humain. C’est la même « culture du jetable » qui participe au saccage de notre planète et qui banalise l’avortement et l’euthanasie. C’est le même mépris pour la création dans un cas comme dans l’autre. Si bien que l’on ne peut séparer la lutte pour le respect de la planète du combat contre les injustices sociales ou pour le respect de la dignité humaine.
Tout cela prend source au fond de notre cœur et c’est en cela que l’écologie est aussi spirituelle : notre rapport au monde, aux choses, aux êtres, nécessite une profonde conversion intérieure. Il n’y a pas de véritable écologie sans conversion.
Notre premier mouvement est toujours égocentrique : nous considérons la création et l’humain comme une chose entre nos mains, une source de profit que nous pourrions plier à notre bon vouloir. La conversion de l’écologie intégrale consiste à faire un pas de côté, comme un décentrement : ne plus regarder ni la planète, ni la vie humaine en fonction de notre intérêt, mais l’accueillir comme un don, dans la douceur et le respect, à l’image de Dieu.
Dans notre paroisse des Jalles, l’écologie concerne aussi bien les panneaux photovoltaïques mis en place cet hiver à la Maison Paroissiale que le travail de l’équipe Cabrini pour accompagner les migrants ; aussi bien la fauche tardive pratiquée dans notre jardin que l’assemblée organisée dernièrement sur la question de la fin de vie. C’est à une conversion globale de notre rapport au monde qu’il nous faut consentir. Car tout est lié… Nous reparlerons prochainement de tout cela car notre évêque souhaite relancer cette dynamique dans notre diocèse en convoquant pour 2025 un Conseil Pastoral Diocésain sur ce sujet.

ÉCOLOGIE INTEGRALE

Pierre-Alain Lejeune

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