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L’édito n° 659 : EN PRÉSENCE DE MON AVOCAT

Publié le 17 mai 2024

Vous savez que dans l’Évangile selon Saint Jean, l’Esprit Saint est appelé Paraclet, ce qui se traduit habituellement par Défenseur ou Avocat. L’Esprit Saint que Jésus promet à ses disciples est donc désigné comme Celui qui prend notre défense, qui parle en notre faveur, qui plaide notre cause.

Devant qui ? Devant quoi ? Devant celui que l’on appelle l’accusateur dans le livre de l’Apocalypse : celui qui en veut à notre vie, qui veut nous séparer de Dieu et nous enfermer dans sa logique de mort. C’est d’abord pour nous défendre que Jésus nous envoie son Esprit ; l’homme est tellement vulnérable, tellement fragile et sans défense face aux mécanismes du mal dans lesquels il se laisse sans arrêt enfermer. Mais Dieu a pris notre défense, par sa Parole il est venu plaider notre cause.


En partant de ce nom donné à l’Esprit Saint, nous pourrions élargir notre méditation. « Je ne parlerai qu’en présence de mon avocat » : la célèbre formule de celui qui se retrouve banc des accusés pourrait inspirer notre vie spirituelle en ce temps de l’Esprit Saint qui s’ouvre avec la fête de la Pentecôte. Je ne parlerai qu’en présence de l’Esprit Saint.

Bien souvent nous nous sentons démunis lorsque nous sommes mis en demeure de justifier notre foi en Jésus-Christ, lorsque nous devons rendre compte de notre espérance. Et parfois, nous pensons qu’il vaut mieux nous taire, ne rien dire par peur de mal parler ; nous ne nous sentons pas à la hauteur. Penser cela, c’est oublier que nous ne sommes pas seuls, que l’Avocat est auprès de nous, en nous.


A une époque où prêtres et religieux étaient très nombreux, l’idée s’est peu à peu installée qu’il y aurait des « professionnels » de la religion, permettant ainsi à tous les autres de « laisser faire ceux qui savent »… Avec pour triste conséquence d’entretenir l’immense majorité des baptisés dans une foi tiède et sans élan. Car lorsque la foi ne cherche plus à se communiquer, lorsque nous ne laissons plus l’Esprit Saint parler en nous, inexorablement elle s’affadie… La foi meurt de ne pas se partager. A l’inverse elle grandit lorsque nous cherchons à l’annoncer.


Mais cette période est révolue et il est grand temps de redécouvrir l’immense vocation que nous tenons tous de notre baptême. Il n’est pas rare de voir un enfant de 7 ou 8 ans être témoin de l’Évangile auprès de ses camarades. Et dans notre Paroisse des Jalles, beaucoup font l’expérience de l’immense joie qui leur est donnée lorsqu’ils laissent parler l’Esprit Saint en eux et témoignent de leur foi : à l’occasion du Parcours Alpha, dans l’accompagnement des familles en deuil, dans la préparation au mariage ou au baptême, et dans bien d’autres lieux encore.
Chaque fois, il nous faut reposer cet acte de confiance : l’Esprit Saint nous est donné, il est notre avocat, celui qui parle pour nous et en nous. Et c’est en Sa présence qu’il nous faut parler !

Pierre-Alain Lejeune

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