Dans les bus qui nous ramènent de Lourdes ce dimanche soir, les 130 pèlerins de notre paroisse partagent sur ce qu’ils viennent de vivre ensemble. Et ce qu’ils disent évoque ces mystères du Rosaire : c’était joyeux et lumineux !
Lumineux, comme le soleil qui a brillé sans partage pendant deux jours mais surtout comme les flammes de nos bougies illuminant la nuit lors de la procession. Les enfants en parlent avec des yeux brillants : « c’était si beau ! » nous dit Anaïs, 13 ans, et même « flamboyant » selon Raphaël, 9 ans. Marco, 4 ans, n’a pas encore les mots pour le dire mais il l’a vécu lui aussi sur le dos de son papa, levant bien haut son cierge au chant de l’Ave Maria. Lumineuses, comme les mosaïques dans la basilique du Rosaire que nous avons découvertes avec les enfants et leurs parents ; des enfants comme illuminés par la beauté de ces œuvres, insatiables et passionnés par la découverte des mystères de la vie de Jésus. Lumineux aussi comme les mots d’Anna, 16 ans, jeune baptisée de Pâques, ainsi que ses amis, Clément, Armand ou encore Anaïs, parlant de la prière qu’ils ont vécue après leur passage dans la grotte de Massabielle.
Ce fut l’autre temps fort de ce pèlerinage : toucher le rocher de la grotte. A l’invitation de notre évêque, nous avons posé nos mains sur ce rocher pour éprouver la solidité de Dieu, sa fidélité, et pour lui dire notre désir de fonder notre vie sur Lui comme on construit sa maison sur le roc. « Poser nos mains sur ce rocher, c’était fort et solide comme un roc » dit un papa qui a vécu cette expérience en famille. Côme, 9 ans : « J’ai adoré ce moment parce que ce rocher, il est tout lisse, parce que des millions de personnes l’ont touché avant nous ».
Joyeux, c’est l’autre mot qui revient le plus souvent. Joyeux comme la découverte d’une Église en marche et qui nous remet en marche. Ce fut le témoignage de ces parents accompagnant leurs enfants qui préparent leur première communion. « Lors de la procession aux flambeaux, nous avons marché ensemble et c’est cela que je vis en ce moment : la foi c’est un cheminement et je me suis remise en marche » dit une maman. Joyeux comme tous ces visages croisés et ces regards bienveillants de pèlerins de toutes nationalités. « Il y avait tant de joie et de fraternité, ça restera gravé » dit Julie, 16 ans. Joyeux comme les larmes de Nirina après être passé dans la grotte. « Je me suis sentie plus proche de Bernadette et de la Vierge Marie » dit Anaïs.
Joyeux et lumineux, comme les chants lors de la messe avec notre évêque et jusqu’à la fin du voyage dans le bus. Joyeux et lumineux, enfin, comme le grand cierge que nous sommes allés déposer ensemble à la chapelle des lumières avec nos intentions de prière pour tous nos frères et sœurs paroissiens des Jalles. Béni soit Dieu pour tant de joie et de lumière !
Pierre-Alain Lejeune
