Au cours de cette année 2025, nous allons vivre plusieurs événements importants auxquels quelques-uns d’entre vous participeront. En février notamment, un nouveau pèlerinage nous conduira jusqu’en Terre Sainte. La guerre en Palestine puis au Liban nous a longtemps fait douter de la faisabilité de ce projet mais les indicateurs sont aujourd’hui au vert : des pèlerinages ont d’ores et déjà repris depuis Noël. Si depuis un an nous avons maintenu coûte que coûte notre projet malgré la situation alarmante, c’est d’une part parce que nos contacts sur place prévoyaient l’apaisement qui, de fait, se produit aujourd’hui, mais aussi parce que les communautés chrétiennes locales ont grandement besoin de nous. Pour elles, c’est non seulement un enjeu économique important mais surtout un signe essentiel que nous ne les abandonnons pas à la guerre et à la violence. Nous visiterons des communautés religieuses à Bethléem et à Jérusalem et nous prierons avec elles. C’est très peu de chose bien sûr mais en visitant ces communautés, c’est tout le peuple d’Israël et de Palestine que nous voulons visiter : quelques-uns pour tous.
A ce pèlerinage en Terre Sainte, seuls 54 d’entre nous participeront mais je souhaite vivement que cela devienne un événement pour toute la paroisse. Nous en avons déjà fait l’expérience en 2023 : ce que quelques-uns ont vécu là-bas a porté du fruit pour un grand nombre de ceux qui sont restés ici. Dans une paroisse, lorsque quelques-uns vivent une expérience spirituelle forte, cela rejaillit nécessairement sur les autres. Je souhaite réellement qu’ici dans notre paroisse, tous ceux qui le souhaitent puissent suivre de près le petit groupe des pèlerins qui vous emporteront dans leur prière durant cette semaine de pèlerinage. Seuls quelques-uns partiront mais c’est pour tous que la grâce de Dieu nous sera donnée.
Et nous pouvons espérer que cela soit vrai également des autres temps forts de l’année : le Chemin de Prière que certains pourront vivre pendant le carême, le pèlerinage des lycéens à Taizé en avril, celui à Lourdes en mai, etc. Dans une paroisse, comme dans une famille, ce que vivent quelques-uns doit être vécu pour tous les autres. C’est la logique du don de Dieu : si Dieu donne à quelques-uns c’est toujours au bénéfice de tous.
C’est ainsi d’ailleurs, je suppose, que vous vivez la messe dominicale. Même si nous sommes plus nombreux ces derniers temps à l’église le dimanche, cela représente si peu de monde au regard de la population de nos quartiers. Nous pourrions nous en désoler et nous en tenir à une logique comptable désespérante… Sauf à considérer que, lorsque nous recevons le corps du Christ, nous sommes « quelques-uns pour tous », nous sommes l’Église corps du Christ, signe du don de Dieu pour le monde. Nous sommes quelques disciples porteurs de l’Évangile pour tous !
P. Pierre Alain Lejeune